Un peu d’Histoire :

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   « Au souvenir du plus grand événement historique des annales normandes le départ de Guillaume le bâtard pour la conquête de l'Angleterre en 1066. Pendant un mois la flotte du Duc Guillaume stationna dans le port de Dives et son armée, composée de cinquante-mille Hommes, campa dans le voisinage, avant de mettre les voiles »
 
   Cette inscription, sculptée sur une borne en 1861 par l'archéologue Arcisse de Caumont, et transférée sur la plage de Dives à l'occasion du IXéme centenaire de la conquête de l'Angleterre en août 1966, traduit l'exceptionnel rassemblement effectué dans l'estuaire de Dives par Guillaume.

  La tempête secouant, la manche, Guillaume décide de gagner un mouillage plus rapproché de la côte anglaise et de rallier Saint Valéry s/Somme, dans le territoire de son vassal, le Conte de Ponthieu, afin de n'avoir à traverser la manche qu'en une seule nuit, chose infaisable en partant de Dives. La flotte lève l'ancre de Dives à 6h30 afin de rejoindre Saint Valery sur Somme vers midi ; mais le vent, décidément très fort, rabat des navires sur la côte où ils se brisent. Le navire de Guillaume, la Mora, mieux gréé arrive parmi les premiers. Guillaume n'a de cesse alors de réorganiser sa flotte et de tranquilliser les esprits. Pendant huit mois, il fixe sans dérompre la girouette du clocher de l'église de Saint Valery : le ciel est nuageux, il pleut fréquemment et il fait froid, car le vent vient du nord.

   A la suite de son entretien avec un moine versé dans les arts divinatoires, et tout en soutenant le moral de ses troupes par ses discours et sa présence constante, Guillaume doute et organise une procession avec la châsse de saint Valery, suivie avec ferveur et inquiétude par l'armée.

   Enfin, le 28 septembre à l'aube, le vent tourne au sud. Guillaume n'hésite plus et décide de mettre à la voile et d'embarquer pour Pevensey à 63 milles marins (environ 117 kilomètres) Les trompes retentissent pour rappeler les hommes disséminés dans les cabarets de la ville. A cheval, Guillaume joue au rabatteur afin d'accélérer les opérations.

 
   A l'embarquement et au chargement des navires, il n'y eut ni désordre ni trouble, car il a soufflé un vent doux et régulier et la mer restait calme. Le 28 septembre 1066, à 17h40 tous les navires ont levé l'ancre.

 
 



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